Tic Tac… Tic Tac… Vous l’entendez la fameuse horloge biologique? « A 35 ans, toujours pas d’enfant?… Il faudrait peut être s’y mettre« … Voilà ce à quoi nous sommes bien souvent confrontées, nous les femmes de plus de 35 ans qui ne sont pas encore maman!
Et pourtant, le monde dans lequel nous vivons ne nous veut-il pas en femmes accomplies dans notre travail, indépendantes, toujours au top courant de la salle de sport au supermarché en passant par l’institut de beauté?
Je sais, cela peut paraître un très cliché mais, quoiqu’il en soit, les études tendent à démontrer que l’âge auquel les femmes ont leur premier enfant recule depuis déjà plusieurs années. D’après une source BFM, en 2017, l’âge moyen du premier enfant était chez la femme de 30,6 ans.
Personnellement, je n’avais pas pensé avoir un enfant passé 35 ans, 37 pour être tout à fait exacte, mais la vie en a voulu autrement et je vais vous raconter mon expérience dans ce billet.
Mais avant, si nous parlions des idées reçues et des faits autour de la grossesse « tardive »?
Grossesse « tardive »… Qu’est ce que je déteste ces mots mis ensemble… A croire que parce que l’on est enceinte après 35 ans on a un « retard »… Non mais sérieusement?
Alors certes, passé le cap des 35 ans, il peut y avoir certaines complications comme des anomalies chromosomiques plus fréquentes, un taux de fertilité en recul, des risques supplémentaires à l’accouchement… Mais ce n’est pas parce que l’on a 35 ans passé que nos ovaires ressemblent à des raisins secs…
Je vais vous faire une confidence. Quand j’ai enfin pu tenter une grossesse (je vous rappelle qu’un gros fibrome m’a été diagnostiqué à 34 ans et qu’il a fallu un véritable chemin de croix pour me le retirer sans perdre définitivement mon utérus), j’ai lu beaucoup d’articles sur internet et, aux vues de ce qui y était mentionné, je me sentais vraiment comme une vieille chose avec des raisins secs à la place des ovaires…
Oui, on est certainement moins fertiles qu’à 20 ans, mais tout de même!!! Un peu de respect!!!
Il faut être conscientes de certaines choses mais l’essentiel est de faire le point de son propre état de santé avant de commencer à psychoter.
Heureusement que j’ai été bien entourée et rassurée par mon gynéco et mon médecin… Sinon je crois que j’aurais fini ces lectures avec une belle dépression à la clé!
Déjà que la pression sociale ne nous facilite pas la vie, ce n’est pas pour en rajouter avec la pression d’internet et de ses idées reçues!!!
Ah la pression sociale… Vous connaissez?
Les repas de famille où revient la sempiternelle question si vous êtes en couple « Alors, c’est pour quand? »… Ou celle qui mentionne votre célibat persistant « Toujours personne à nous présenter?« …
N’oublions pas aussi le cas où vous êtes en couple depuis un certain temps et qu’il n’y a toujours pas de bébé à l’horizon… On scrute la moindre proéminence de votre ventre ou le moindre refus d’alcool… On adore!
Mais bon, tout ça pour dire que la pression sociale est bien là, même si on ne la voit pas forcément, et elle est partout (un peu comme ce foutu virus en ce moment! Mon billet sur la grossesse et le confinement par ici si vous l’avez manqué).
Je me souviens que j’ai commencé à ressentir cette pression vers l’âge de 25 ans alors qu’à l’époque j’étais en couple depuis assez longtemps (grossière erreur by the way!) et que j’avais une situation bien installée… Sauf que tout le monde pouvait penser de l’extérieur, je n’étais pas heureuse du tout et que, au risque de paraître complètement folle aux yeux de beaucoup, j’ai fini par tout plaquer pour recommencer à zéro… Et quand je dis tout, c’est vraiment tout: couple, maison, travail… #teamscorpion qui ne fait pas les choses à moitié!
Avec le recul, je me dis que grâce au Ciel je n’ai pas cédé à cette pression sociale à l’époque… Vous imaginez le contexte pour un enfant???
C’est d’ailleurs à partir de ce moment précis que j’ai commencé à cheminer dans ma tête et à me dire que « fuck la pression sociale« , les autres pensent bien ce qu’ils veulent!
Les années qui ont suivi ont été assez « chaotiques » pour moi le temps de me relever de tout ça et de retrouver la stabilité dans tous les sens du terme.
Je sais que je me suis pris pas mal de remarques comme celle qui restera gravée dans ma mémoire et que je vous avais déjà partagée « Elle préfère s’acheter des robes plutôt que d’avoir un enfant« … Toi qui es à l’origine de cette réplique assassine, saches que non, c’est juste que je préférais trouver mon équilibre avant, Bien cordialement!
Enfin bref, tout cela pour dire que la pression sociale, nous les femmes qui ont passé 35 ans et qui n’ont pas encore d’enfant, nous la vivons régulièrement et qu’il faut être forte pour l’encaisser sans sourciller… Ce qui est bien dommage d’en être encore là en 2020…
Si je retourne en arrière dans mes pensées, je crois que je n’ai jamais imaginé avec un enfant « jeune ».
Petite fille, je n’ai jamais été très attirée par les jeux de « Maman et bébé » et ensuite, en grandissant, j’ai toujours été assez « mal à l’aise » avec les enfants.
Bien longtemps, à cause des diverses péripéties de ma vie, j’ai même cru que je n’aurai jamais d’enfant… Ou que j’en adopterai un en tant que Maman solo.
Comme je vous l’ai dit, à 25 ans j’ai fait un reset de toute ma vie, ensuite j’ai enchaîné galères de boulot, vie sentimentale plus que chaotique… Ma vie était un véritable mess quand j’y pense…
Pour finir, vers 32 ans à retrouver miraculeusement un équilibre sur toute la ligne avec mon chéri.
Nous avons acheté notre maison, j’ai commencé à me stabiliser financièrement en me lançant en tant qu’autoentrepreneur… Et puis, bizarrement, tout s’est fait naturellement.
L’envie d’avoir un bébé est arrivée…
Sauf qu’entre temps, il y a eu l’épisode du fibrome qui a été très traumatisant et qui a encore repoussé l’échéance de deux ans avant de commencer les essais.
Un passage très difficile mais aujourd’hui, je ne le regrette pas du tout. Comme toute épreuve, il m’a fait grandir et voir la vie sous un autre angle.
Tout cela pour conclure que oui je n’imaginais pas avoir un enfant trop tôt, mais non je ne pensais pas que cela arriverait après 35 ans… Mais c’est comme ça! Chacune sa propre histoire et ses propres envies!
Comme je vous l’ai dit pour ma propre expérience, après 35 ans, on a plus de chance d’être installée et relativement stable financièrement.
Les études sont bien souvent terminées et on a déjà un pied bien ancré dans le travail… Ce qui fait un souci de moins à gérer pendant la grossesse et qui permet d’envisager l’avenir avec bébé de manière plus sereine.
Bon, pour ma part, avec mon coup dur de l’année dernière dû à mon licenciement économique, c’est un peu raté… Mais j’ai mon bagage professionnel et je ne me fais pas trop de souci pour la suite, à force, j’ai appris à rebondir!
L’autre point positif et qui est essentiel à mes yeux, c’est d’avoir pu profiter de ma vie à fond.
J’ai fait des bêtises, j’ai voyagé, j’ai vécu de belles expériences… Et maintenant, je suis prête à vivre ma vie de maman pleinement.
Je suis prête, tout simplement!
Ce n’est pas pour autant que je ne me pose pas mille questions ou que je n’angoisse pas au moindre petit changement suspect… On ne se refait pas!
Mais ce bébé, oui nous l’avons voulu de tout notre cœur (parce que c’est une question que l’on m’a posé plusieurs fois… Bizarre, non?), et nous serons prêts à l’accueillir dans les meilleures conditions… Et ce même si j’ai passé les 35 ans depuis déjà deux ans!.. De toute façon, dans ma tête, j’ai toujours 25 ans alors!
Voilà pour ce billet sur le fait d’être maman après 35 ans.
J’espère qu’il vous aura plu et aidé à relativiser la situation et même à vous déculpabiliser si tel est le cas. Je l’ai moi même vécu, je ne peux que vous comprendre!
35 ans, c’est jeune, même si nos ovocytes tendent à dire le contraire… L’essentiel est d’être bien entourée par le corps médical et de prendre soin de soi (alimentation saine et sport, encore et toujours!).
Et puis, en écrivant cet article, je voulais vraiment passer le message que chaque expérience est différente. Nous sommes toutes différentes avec nos envies, nos vies, et il faut essayer de ne pas porter de jugement.
Vous vous sentez prête à assumer un enfant à 20 ans… Vous ne voulez pas d’enfant… Vous n’arrivez pas à en avoir… Vous allez donner naissance après 35 ans…
Qui sommes-nous pour nous juger les unes les autres? Alors lâchons-nous les ovaires!
N’hésitez pas à partager vos expériences en commentaire. Je suis impatiente de les lire.
Je vous souhaite une très bonne journée et je vous dis à très vite pour un prochain billet,
XXX
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Rose
15 avril 2020Merci beaucoup pour votre article. Il me donne un peu de baume au cœur dans ma situation actuelle : bientôt 34 ans, une énorme envie bébé depuis 2 ans mais une situation matérielle à améliorer qui demande encore quelques mois de patience en plus du futur papa pas tout à fait prêt… Et la question qui perdure vais-je vraiment être maman un jour ? Qui met la pression et est contre-productive… Ca fait du bien de lire que oui, ça finit par arriver…
Choup-050315
23 avril 2020Bonjour Rose, Ravie d’avoir pu vous aider. Il faut laisser du temps… Tout arrive et surtout quand on s’y attend le moins!
Alemdjrodo Stéphanie
14 mars 2021Merci beaucoup pour votre temoignage. Je me suis pleinement reconnu dans votre récit. Plus d’une fois, j’entends, tic..tac..ton horloge biologique tourne, tu ne devrais pas attendre trop longtemps et blabla. C’est mon corps, c’est ma vie.. Mais cette pression sociale m’étouffe.
Choup-050315
16 mars 2021La pression sociale mise sur les femmes est vraiment pénible!
Aujourd’hui, j’ai un bébé de 7 mois et presque au lendemain de sa naissance, on me demandait déjà pour quand était prévu le deuxième!!!
Courage!
Apopo
7 août 2021Merci pour ce texte. J’ai 35 ans en couple mais pas encore les conditions réunies pour avoir un enfant. En plus, je ne suis pas sûre de vouloir continuer avec mon conjoint actuel. Ça me fait peur mais je préfère prendre le temps et c’est pas la fin du monde si je le suis à 40 ans. Cette pression sociale est vraiment stressante.
Choup-050315
18 août 2021Avec plaisir! Je connais le poids de la pression sociale. Il faut avant tout s’écouter. Courage!